Ascendances à Loarre,
Assomption à Ager (*)
Après une semaine à Piedrahita puis une autre à Castejon de Sos, une poignée d'irréductibles du club Saint Hil'Air débutent une 3ème semaine espagnole, en Aragon et à grand coup de vent de nord.
On se fait donc un plan tourisme (sur 2 jours, le vent ne voulant pas mollir de suite) :
- visite du château de Loarre (de type médiéval, il est juché sur un piton rocheux dont il épouse en partie la forme). Assez bien restauré, il n'est gardé par personne et donc la visite est gratuite (surprenante Espagne). On rêve tous de pouvoir le survoler puisqu'il y a un site à côté. On repère effectivement un décollage au milieu de la forêt, dans une coupe pare-feu qui n'est même pas dans l'axe de la pente (déroutante Espagne). L'atterrissage se trouve trop loin mais les blés étant moissonnés depuis longtemps les vaches ne manquent pas.
- petit tour à Huesca pour la fiesta (concours de fanfares, corridas et autres animations).
- photos des fameuses "mallos" de Riglos (gros rochers verticaux ressemblant à des demoiselles coiffées mais sans coiffe et en plus solide).
- photos de gonflage au milieu de la nationale (heureusement que le trafic est très, très fluide) devant le panneau du village de Murillo. Non, le célèbre photographe ne possède pas un village en Espagne ! Ils ont seulement le même nom. [On lui souhaite d'ailleurs un prompt rétablissement - au photographe, pas au village].
- certains vont assister à une corrida dans une ambiance de fête espagnole (tout le monde apporte à manger et à boire et en distribue aux autres. Bon, ça finit un peu en bataille de spaghetti, comme au repas de gala de la coupe du monde à Allevard mais ça ne va pas plus loin et les seuls qui trinquent vraiment ce sont les taureaux). Pendant ce temps je monte à pied au sommet de la crête en me disant que comme cela je verrais derrière au moins une fois (quel optimisme!).
Au matin du 3ème jour, pas de vent de nord, mais du soleil et du ciel bleu. Enfin!
Donc, direction le décollage. Après 3 heures d'attente les conditions ont enfin l'air de s'installer. Notre président de ligue fait le fusible avec son Oméga3, et dans la foulée il nous fait un tas (l'atterro près du château est à peine 200m en dessous) après avoir vainement cherché les thermiques sous le décollage. Panicator descend le récupérer (maintenant qu'il a goûté à Piedrahita il ne décolle plus s'il n'y a pas un cross d'au moins 100 hectomètres à faire).
Je décolle peu après avec ma petite Agéna et pars directement sur le château pour assurer la photo puisque visiblement les conditions ne sont pas là. Impossible de le survoler (ça descend trop fort), je le contourne pour essayer de le prendre à revers. Stratégie payante car le thermique est caché de l'autre côté. Il se décale exactement à la verticale du château et m'offre une remontée de 600m aux cris des visiteurs étonnés. La couche d'inversion m'arrête. Je me balade un peu et décide de rejoindre les copains assis à la buvette en compagnie d'une fraîche cerveza. L'absence de manche à air m'invite à m'enquérir du sens du vent auprès de notre Président respecté. Je râpe donc ma sellette sur les cailloux du champ de blé après un atterrissage vent arrière. Décidément, rien ne vaut une bonne biroute en tissu.
Ils ne me laissent même pas le temps de goûter à la cerveza, il faut remonter de suite. Ce coup ci je pars devant pour leur montrer le chemin. Le Président et Daniel me rejoignent 400m au-dessus du décollage tandis que Panicator qui n'a pas regardé nous fait 2 tas de suite. Pour lui mettre définitivement les boules, on perce la couche d'inversion, on prend 1000m de plus et on se retrouve largement au-dessus du sommet. C'était bien la peine que je crapahute dans les éponges piquantes hier!
Le lendemain matin: pluie. Donc direction Ager. Installation au camping puis montée au décollage.On y arrive en même temps que les cumulus. Ce n'est pas ce soir que l'on goûtera à la fameuse restit d'Ager.
Le lendemain (15 Août) vent fort en journée et plouf le soir : mais,;où est donc la restit ? Panicator dégoutté prend le chemin du retour.
Le lendemain : vent encore un peu fort. Panicator aurait-il raisdon ? No,n, car ces médiocres conditions n'empêchent pas notre président de faire un joli vol et moi de faire un tas. Et miracle, le soir le vent faiblit etv la restit nousd offre un superbealler-retourlelong de la falaise dans une aérologie en miel.
Le lendemain les conditions semblent être encore meilleures mais blasés nous décidons un banal cross de 750 km en direction de Grenoble via les péages des autoroutes françaises.
Petit-jouor
(1) Dicton du club Saint Hil'Air en Espagne.
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