Visite au collet
Dimanche 23/2 séance de jeté de parachute ; pour la première fois l'ouverture fonctionne en ce qui me concerne. Ceci est de bonne augure pour la journée. il faudra pas mal de temps cependant pour retrouver la procédure de pliage déjà oubliée (en deux ans il est vrai !).
Enfin, le chiffon rangé en position de croisière, vient la question de qui vole et où ?
Nous serons trois a transiger pour une visite au Collet d'Allevard où l'altitude de décollage au-dessus de la couche d'inversion et dans la zone annoncée instable par Mr Météo devrait nous donner quelques plaisirs à voler.
Rdv pris à l'atterrissage d'Allevard, Papy et moi-même entreprenons les traditionnelles courses de dernières minutes (jambon, pain, chocolat, bananes, bières, coups de fils à Madame...) puis on laisse une voiture à Lumbin pour le cas où ça voudrait rire et direction le terrain coincé entre les tennis, le terrain de foot, la route et le lac de St Pierre.
Dominique s'impatientait déjà le sandwich dans une main et la bière dans l'autre.
Nous prendrons cependant le temps de casser la croûte, de positionner le GPS de papy sur le toit de la voiture. Après quelques acrobaties trébuchantes, celui-ci (le GPS) finira par se synchroniser tout seul sur ses satellites, ainsi Papy pourra retrouver l'atterrissage les yeux fermés.
On entasse la troisième aile sur le toit de la Chrysler double pot catalyseur type compétition, on entasse les trois pilotes, les harnais et le chauffeur de charme, Nadia en l'occurrence, ravie d'avoir à conduire la belle voiture bleu.
La station est encombrée, parking et bords de route saturés de véhicules. Un cours dialogue et le gardien du parking des cars nous autorise à décharger nos ski modèle long près du télésiège.
Accueil chaleureux du conducteur qui autorise notre petit groupe à l'utiliser. Les groupes plus importants sont acceptés avant 10 heures.
Quelques minutes de promenade ensoleillée au -dessus des skieurs, dans l'air vivifiant et sous une température acceptable, nous déposeront malgré un risque d'accrochage avec le câble évité en route, au sommet de la station.
50 m de dénivelé dans la neige et la satisfaction d'être rafraîchi par une brise bien orientée semblent nous garantir un départ sans souci.
En fait nous avons rejoint un deltiste déjà en place, sans trop nous poser de question sur le choix du point de décollage.
Le paysage est superbe, le soleil est là, mais le voile de cirrus aussi.
Le temps de reconstruire les machines, le voile avance, la brise diminue, les parapentes ne font pas de miracle et vivotent au niveau des premières crêtes.
Le premier delta décolle dans une brise timide et ne nous rassure pas sur la suite des évènements.
Dominique s'élance dans la neige lourde et ne sera sauvé que par un touché de roulettes.
A mon tour, quelques réminiscences insidieuses du faux départ de Laragne (voir article prévol) me retiennent alors que la brise faible s'installe travers gauche.
La pente est faible, les skieurs passent au bas et souvent s'arrêtent en plein dans l'axe pour me regarder,... les inconscients !
Tout est dans la tête, cette fois une seule chose compte, d'abord bien poser l'aile sur les rails de la glisse puis après, courir et rester lucide. Deux ou trois conseils de Papy "là, c'est pas trop mal maintenant, tu peux y aller" me laisseront de marbre ; c'est le bon déclic ressenti, le feu passé au vert en moi, que je m'élancerai enfin pour un décollage quasi tip top dira-t-il.
Le voile limite l'activité thermique et si on arrive à gratouiller quelques + 0,5 de temps en temps, la méconnaissance de l'aérologie locale, les 360 en dehors décrémentent allègrement l'altimètre. Après quelques tentatives au-dessus de la station, direction l'autre côté de la vallée dans l'espoir hypothétique d'y trouver quelques bulles échappées des villas.
C'est à ce moment-là que Papy délaissé par la brise moribonde, devra pour éviter des skieurs sur sa trajectoire un peu basse, effectuer une manoeuvre de sauvetage qui, conséquence d'un poussé énergique, condamnera la quille de son delta à une retraite anticipée.
Pas de bobo pour lui, la neige est douce et accueillante, Nadia sera toute heureuse de faire un trajet de retour vers la station dans la jolienauto.
Les delta n'en sont pas moins attendus et invités à venir voler ici, dixit le chef de piste.
Pendant ce temps-là, rien à gratter de l'autre côté de la vallée, et pour clore une petite demi-heure de vol, le terrain m'accueillera avec des marques d'affection un peu humides car mon harnais ayant refusé de se déclencher, la position debout de ce fait interdite, je me suis "posé roulettes" sur un sol un tant soit peu spongieux, boueux mais si chaleureux !
C'est de loin plus confortable que les cailloux de Laragne !
Taitenlair
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