Cékoidon ? : L'HIRONDELLE
Je me souviens, c'était en automne 75 sur la pente-école, il y avait deux copains (qui volaient depuis au moins 6 mois...) qui me parlaient d'une nouvelle aile, une aile à queue d'Hirondelle. Une aile cylindro-conique, c'est-à-dire avec l'avant du bord d'attaque cintré et soutenu par des câbles raidisseurs. De plus, la surface était de 19m², améliorant de ce fait le taux de chute.
On allait pouvoir tenir, et monter même avec plus de facilités (on s'approchait du condor).
En fait, la queue d'Hirondelle allongeait la corde, devant améliorer la stabilité en tangage, tandis que les bords d'attaque cintrés devaient permettre à l'air de garder la voile gonflée à toute incidence, et ceci dans le seul but de contrer la fatale chute en drapeau, zone noire dans nos rêves illuminés de lumière céleste.
Ce concept datant de 75 fut très copié par tous les constructeurs de l'époque. Seul Danis fit une copie à qui il donna le nom de Swallowtail, nom choisi par Wills pour son modèle; les autres ont tout bêtement traduit et les ont appelés Hirondelle Falcon, Goëlan ou Seagull, tout en les améliorant.
Quand parfois je vous fais une petite démonstration à la coupe Icare ou ailleurs, à bord de mon Wasp Falcon IV, sachez que ce Falcon IV là était en 76 une aile de haut niveau, réservée aux pilotes expérimentés. Une aile destinée à la compétition ou à battre des records !!!
Eh oui, le temps passe... mais les Hirondelles restent.
Gery de Clerk
Musée des Baradelles
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