Visite au Grand Ratz


La semaine a été fumante, on ne compte plus les kms parcourus tant sur la vallée du Grésivaudan que sur l'autoroute Chamrousse-Chamonix. J'ai raté le coche vendredi, sur le traditionnel
St Eynard-Granier-Prapoutel ; aujourd'hui 3 Mai, 15 mordus du clubs ont rdv à 10h pour partir à Aspres avec Chamonix comme but. A moins le quart, je n'ai toujours pas chargé mon aile, je cherche donc un objectif mieux adapté à ma sous-motivation.

Quelques coups de fils dessinent l'opportunité de découvrir un site proche avec quelques "grands enfants" (toujours jeunes), je cite : les Buses. Le temps de faire les courses, de convaincre ma co-rédactrice préférée, de prendre Edouardo le mexicain venu en France étudier la langue et le delta ; le temps de récupérer leurs ailes au local, ainsi que Eric N. qui trainait par là en quête de complices ailés, notre jonction avec le sympathique clan des Buses s'effectue à proximité de l'atterro de la Buisse. Là, s'organise la montée vers ce tremplin en bord de falaise. Tous rigolent en nous décrivant la technique très particulière à utiliser pour ce décollage.
Vent de face = mauvais ; il vaut mieux une petite séquence de cul avant un calme plat favorable pour 1 à 5 secondes. C'est un signe de thermique à la falaise, donc vous êtes dans le rouleau sur la plateforme ! (On vous avait bien dit que tout était scientifiquement expliquable...) !
De toute façon, si tu ne te sens pas de décoller là, tu peux porter ton aile 200m plus loin sur le décollage parapente qui lui, est particulièrement bien alimenté pour un delta. (J'aurai effectivement plusieurs fois l'occasion de vérifier ce point au cours du vol). Toutefois en condition thermique fort, les arbres canalisent mal et le décollage peut être turbulent...

A moitié rassurés nous nous intégrons aux trois véhicules chargés de huit deltas qui prennent la direction de la Placette. Celui d'Edouardo trop fraichement arrivé de Satolas restera sur un toit pour être vérifié le soir.
Un véhicule est laissé à La Placette au cas où... Une partie du parcours (acrobatique pour une voiture chargée) est effectuée à pieds, ce qui nous mets en conditions idéales pour étudier ces fameux cycles de thermique. Ici, oublie ce que tu as appris.
Quand le vent est bien de face sur les penons au bord de la falaise en bas du tremplin et sur la manche à air au départ, il ne faut surtout pas décoller, d'une part parce que les variations de direction sont rapides et imprévisibles, et d'autre part parce que ce n'est pas une séquence thermique 'classique'.
Il faut d'abord attendre que le vent passe de cul au départ puis, quand plus rien n'agite la manche à air, ni les feuilles alentour, alors que les buissons du ras de la falaise s'agittent comme des fous, que les penons indiquent midi presque en permanence, (c'est dire s'ils sont bien dressés !)
alors ... mon gars, ... Donne une incidence nulle à tes plumes... bascule tes épaules... cours, cours, cours, et surtout, EMPECHE TON AILE DE DECOLLER avant le bout du
tremplin, quitte a retenir les montants !
VERY IMPORTANT si tu veux arriver dans le thermique avec un minimum de vitesse !
C'est bon ?... Comprendo ?
Sinon, prends ton mal en patiente et surtout ne décolles pas ... "quand même".
Malgré cette technique inhabituelle et une fréquentation régulière, aucun accident n'a été enregistré sur ce décollage depuis 10 ans.
Le tremplin mesure 18 m de long, 3 de large ; ceci laisse le temps et la place de courir, la pente n'est pas très forte mais sympathique, l'espace libre est aussi rassurant ;
il y a une manche au niveau de la position de départ, la plateforme permet de se reculer si Eole devient trop agressif.

Bon, chacun plus ou moins inquiet, monte son engin et nous assistons aux premiers départs, histoire de se mettre en tête la séquence.
Nous partirons dans les derniers, peut-être pas tous dans le meilleur style et après parfois de nombreuses minutes d'attente, n'est-il pas Eric ?
Je serai personnellement surpris, étant le dernier à me présenter au départ quelques 10 secondes après Philippe, l'un des dynosaures des lieux, de constater que je n'aurai pas à attendre, le cycle est toujours bon. Dernière vérification sur les feuilles inertes puis un décollage "à l'aise Blaise" me catapulte gentiment quelques dizaines de mètres plus haut.
C'est sans problème que nous visiterons ce site par le haut avec 3 à 400 m de gain possible ce jour là, partageant amicalement avec de nombreux parapentes les 4,5 km de crête.
Le plafond ne permettra pas de partir en transition ni vers la Gde Sure à l'Est, ni vers le Bec de l'Echaillon, porte du Vercors au Sud.
Tant pis, les copains ont fait des kms pour nous à partir d'Aspres apprendrons-nous plus tard.
Espiègle, la petite buse du GCVL, qui, pour se distinguer en allant plus loin que les autres, nous gratifiera d'un joli posé ... hors terrain.

Seul point à surveiller, l'atterrissage qui bien que spacieux est mixte. Il demande donc une attention accrue en approche.
Ne vous fiez quand même pas trop aux illustrations : pour le décollage la première fois, suivez plutôt les conseils avisés de l'un des pilotes locaux.

(Avec l'aimable contribution du Dynosaure)

Taitenbuse




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