Stage féminin
Vieux rêve apprendre la distance en toute sécurité avec les conseils des pros ! ! ! Et quels pros Françoise et Françoise, deux compétitrices qui n'ont rien à envier aux compétiteurs : je parle naturellement de F. Mocellin et de F. Dieuzeide.Les championnes féminines étaient accompagnées, au grand plaisir de toutes les participantes de deux pros masculin : Alain Chauvet et Stéphane Vieilledent entraîneur de l'équipe de France.
L'encadrement de choc allié à une infrastructure de toute convivialité (gîte du camping de Laragne) a permis à ce stage de réaliser mon rêve, malgré les conditions météo difficiles. Il s'agissait pour moi de renouer, en toute sécurité avec le vol de performance abandonné depuis la naissance des 2 petits loups. J'étais persuadée qu'être entourée psychologiquement serait pour moi le facteur déterminant pour progresser, me sentir bien avec une bonne équipe, découvrir d'autres horizons et d'autres filles qui volent.
On se sent parfois un peu seule sur les sites.
Stage féminin organisé par la FFVL à Laragne du 16 au 20 avril 97.
8 sur 14 des filles présentes sont maman. Un bout'chou a même fait le trajet. Des gentils maris ont accompagné leurs épouses pour les soutenir, ils auront su être discrets pour ne pas perturber le stage et efficaces quand on a eu besoin d'eux.
1er Jour : Le vent était très fort et les atterrissages difficiles. Nathalie à fait un retour à la terre un peu délicat : "Non, non elle n'a rien ton aile, ne t'inquiète pas ! " Choquée, notre gentil GO l'a conduite en observation à l'hôpital de Sisteron.
Moi, j'en ai profité pour faire un aller retour Laragne - Annecy.... en voiture : la route était si belle le matin et on ne sait jamais, cela peut servir de repérer les vaches sur la route. A vrai dire j'ai payé cher un embarquement d'une aile d'un copain, même housse, même bord d'attaque, même constructeur, mais ce n'est pas mon aile et celle-ci a la quille cassée, c'est plutôt gênant !
2eme jour : La pluie annoncée est au rdv. Quartier libre jusqu'à midi, théorie et essai parachute dans la salle d'escalade de Chateauneuf.
Là je vous passe les détails, des pochettes qui ne s'ouvrent pas facilement, des parachutes qui s'ouvrent trop rapidement, sans pouvoir placer son lancé. Critique des harnais au niveau sécurité, niveau confort. Tout cela dans la joie et la bonne humeur, "dis, on peut essayer ton parachute pyrotechnique Françoise?"
Le plus dur et le plus long aussi était de tous les replier. Merci aux libéristes de passage (Denis Poitevin, Dominique Chauvet et j'en oublie) pour votre aide. Petit rappel sur les théories connues ou non pour être plus performante. La théorie de Mac Cready n'a plus de secret pour personne, n'est-ce pas Hélène ?
Dépêchez-vous de tout comprendre nous on a faim, et de plus on a froid, alors comme l'apéro nous attend juste à coté...Non, non, plus personne n'a de question!!! Si, Michèle voudrait que l'on parle de glissade et de dérapage : catastrophe, depuis que je connais les libéristes, ils s'embrouillent toujours avec cette histoire. Alors ce n'était pas le moment de poser cette question là ! Après bien des dérapages, nous voilà enfin réunis devant l'apéro offert par le club local "Mistral Vol libre". Merci encore à eux. Une très grande tablée réunie, on discute, on rit beaucoup, on s'écroule même et on pleure de rire, on évite de s'étouffer. Arrête Hélène, on n'en peut plus !
Retour au gîte pour une nuit de repos. On parle beaucoup du cross de demain, Alain et Françoise nous en expliquent tous les rouages, c'est encore du rêve.
3eme jour : Ciel bleu, objectif Aspres et retour camping, Alain qui essaie de visualiser toutes les pilotes de son équipe vient voir mon Profil (type 15 avec Pif-paf). Je devine ses pensées, (d'autres les disent souvent tout fort), mais il ne dit rien.
Les décollages se succèdent, des corrects, des scabreux, certains se posent rapidement. Dommage ce n'est pas gagné, il va falloir se battre, choisir le bon moment et monter.
Je me souviens de ce pilote qui au décollage de Samoëns, lors de la coupe des clubs (celle qui m'a indirectement poussé à faire ce stage) m'avait donné les conseils suivants :
. ne penser qu'à une seule chose à la fois
. d'abord l'essentiel est de bien décoller
. puis c'est de faire rapidement le plafond
. et après choisir son itinéraire pour partir en cross en ayant observé les autres.
J'appliquerai à la lettre ces conseils. C'est mon premier vol de l'année, il ne faut pas le dire, les organisateurs en exigeaient 2 avant le stage (mais il y avait de la super neige dans les Alpes pour la randonnée!!) Après une bonne heure de vol, je me sens tout à fait à l'aise et me rends compte que je reste autonome en vol, je réfléchis seule, je profite des infos diffusées, je n'en diffuse pas beaucoup et je juge. On ne monte plus, on quitte sa pompe pour continuer, la théorie marche.
Par contre pour rejoindre la crête d'Aspres, j'ai l'impression de rester sur place, et malgré la transition de rêve, j'arrive trop bas, plus moyen de raccrocher. Alain m'indique le terrain officiel en pente. Bien posé, je ne suis pas mécontente de mon vol, et pourtant une pointe de regret me serre la gorge quand je vois les autres sur la crête : message compris, la différence de matériel est là. Toutes les ailes montent plus ou moins bien, mais certaines ne transitent vraiment pas comme il faudrait. Je rage de voir Alain continuer, mais c'est lui le moniteur, pas moi. Finalement, malgré la haute trahison de mon super bolide des années 83, j'ai trouvé une place dans le stage et je pique un petit somme en rêvant à d'autres cross possibles avec un papa oiseau hors pair.

4ème jour : Samedi annonce d'un front venant du sud, on file à Aspres, vent fort, horizon devant nous bouché. On décide d'aller sur Gap, du moins s'avancer dans la vallée de Veynes. Après un bout de temps de vol au dessus de la crête rassemblement des troupes autour du maître, on part vers les antennes. Alain arrive à 1800m, traverse et nous dit d'attendre ici, il vérifie que cela reprend bien de l'autre coté. Je suis à 2200m, je rage de perdre de l'altitude en attendant. Je traverse lorsque mon alti annonce 1900m. Ici, je ne trouve pas grand-chose de plus, le paysage ne se prête pas beaucoup aux atterrissages. Alain retourne chercher les autres filles un peu trop obéissantes restées près des antennes et qui ont perdu beaucoup d'altitude.
Il ne pourra plus repasser de l'autre coté. Je me dirige vers un atterro de fortune, car je ne trouve plus rien, faut dire que je n'y crois plus car Françoise est posée là. (Alain trouve lui !)
Encore un bel atterro ; pas modeste celle là ! Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Françoise alors c'est que c'est vrai non ? Une autre équipe est allée avec Stéphane à Gap.
5ème jour :
Vent du Nord très fort, montée sur le site, pique-nique et théorie improvisés. Et retour anticipé pour beaucoup. Adieux difficiles, on se promet de se revoir. Retour sur Annecy, l'inactivité de cette journée m'a rappelée que c'était aussi cela le delta. Je me défoule un peu, avec un tour de VTT afin d'être à nouveau la maman parfaite de mes deux chérubins.
Le résultat fut une réussite, je ne garde que des bons souvenirs de cette expérience. Je la conseillerai à toute fille qui cherche la confiance en soi et ce coup de pouce psychologique qui correspond à 50% de nos moyens en vol.
Merci aux gentils G.O qui, avec de super palmarès restent très modestes et n'ont pas la grosse tête. Promis, dès que je gagne au loto ou que je trouve un sponsor, je change d'aile, de harnais, et je me referai cette transition vers Aspres. Je serai là l'année prochaine.
Patricia
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